Logement et séparation de couple : qui garde le bien ?

Logement et séparation de couple : qui garde le bien ?

Logement et séparation de couple. Quand la séparation devient inévitable, les émotions prennent souvent le dessus. Mais au-delà du choc affectif, des décisions concrètes doivent être prises rapidement. Le logement commun devient alors un enjeu central. 

Faut-il vendre, racheter, ou alors continuer à partager le bien immobilier ? En région Wallonne, les options sont multiples. Sauf que chacune implique des conséquences juridiques, financières et émotionnelles qu’il est essentiel de comprendre.

Racheter la part de l’autre

Dans bien des cas, l’un des partenaires souhaite rester dans la maison. Cela peut être pour préserver une certaine stabilité, notamment si des enfants y vivent, ou simplement pour éviter un déménagement difficile. Dans ce cas, il est possible de racheter la part de l’autre.

Cette opération repose sur la valeur actuelle du bien, et non sur le prix d’achat d’origine. Un expert immobilier peut être sollicité pour une estimation objective, surtout si les deux parties ne s’entendent pas sur la valeur.

La personne qui rachète devra verser une soulte, la moitié de la valeur nette du bien, déduction faite du capital restant à rembourser du prêt hypothécaire. Il est de même crucial de se mettre d’accord sur les éventuels apports personnels investis dans le bien au fil des années.

Il faut obtenir de la banque la désolidarisation du prêt. Si l’ex-partenaire conserve le crédit seul, l’autre ne doit plus être tenu pour responsable des paiements. En parallèle, l’assurance solde restant dû devra être ajustée pour refléter la nouvelle situation.

Enfin, prévoyez le paiement du droit de partage, fixé à 1 % en Wallonie. Cette taxe s’applique même en cas de cohabitation légale ou de fait, contrairement à la Flandre qui propose des réductions dans certaines situations.

Vendre le bien et repartir de zéro

Lorsque ni l’un ni l’autre ne souhaite garder la maison, la vente reste souvent la solution la plus simple. Elle permet de tourner la page, de rembourser le prêt en cours, et de partager le solde.

Ce partage ne se fait pas nécessairement à parts égales. Si l’un des partenaires a utilisé un héritage ou contribué davantage aux remboursements, cela devra être pris en compte. Un acte de liquidation établi par un notaire permet d’officialiser ces calculs.

Il est sage d’appeler un agent immobilier compétent, surtout si la communication est difficile. En Wallonie, les droits d’enregistrement et les frais de notaire liés à la vente sont à la charge de l’acheteur, ce qui représente un avantage financier pour les ex-partenaires vendeurs.

Maintenir l’indivision : une entente à encadrer

Il arrive que les deux ex-partenaires choisissent de conserver la maison ensemble. Ce cas de figure, bien que moins fréquent, peut être temporaire ou s’inscrire dans la durée.

Certaines familles optent pour le “birdnesting”, où les enfants restent dans la maison et que les parents y vivent en alternance. Cela permet de préserver un environnement stable pour les enfants, même si cela exige une grande coordination.

D’autres fois, l’un des deux, continue d’y vivre sans en être seul propriétaire, souvent en versant un loyer mensuel à l’autre. Dans tous les cas, la maison reste en indivision. Elle ne fait plus partie de la communauté, mais elle appartient toujours à deux personnes. Il est alors indispensable d’établir un accord écrit qui définit qui paie quoi (taxes, entretien, travaux, etc.).

Il faut aussi garder à l’esprit que le maintien en indivision peut poser un problème en cas de nouveau projet immobilier. 

En tant que co-propriétaire, vous êtes encore lié par un crédit existant, ce qui peut limiter vos capacités d’emprunt. Et pour une prochaine acquisition, vous perdez le droit au tarif préférentiel sur les droits d’enregistrement lié à une première habitation propre.

Louer la maison : une transition utile

Mettre la maison en location est une autre option qui peut convenir aux deux parties. Cela permet de générer des revenus et de gagner du temps avant de prendre une décision définitive.

Cependant, comme pour toute démarche importante liée à un bien en indivision, l’accord des deux propriétaires est indispensable. Le choix du locataire, le montant du loyer, la durée du bail et les éventuels travaux doivent faire l’objet d’une entente. La relation entre ex-partenaires doit donc rester fonctionnelle, au moins sur le plan pratique.

Les revenus locatifs sont ensuite répartis selon la quote-part de chacun dans le bien. Cela peut permettre de financer le logement de transition de l’un ou de l’autre, voire de constituer une épargne pour racheter le bien plus tard.

Cette solution reste temporaire dans la majorité des cas, mais elle peut s’avérer précieuse pour prendre du recul et planifier l’avenir avec lucidité.

Transmettre la maison aux enfants

Dans certaines familles, les parents décident de transférer la propriété du bien à leurs enfants. Cette option est souvent envisagée pour anticiper la succession, éviter les conflits futurs et préserver un bien familial.

En Wallonie, cette donation est soumise à des droits de donation immobilière, calculés en fonction de la valeur du bien et du lien de parenté. Ces droits peuvent être significatifs, surtout si la maison a pris de la valeur au fil des années. De plus, la donation doit passer devant notaire, ce qui implique des frais supplémentaires.

Avant d’opter pour cette solution, il est vivement recommandé de consulter un notaire. Celui-ci pourra vous informer sur les implications fiscales, les alternatives possibles, et les conditions pour que la donation soit juridiquement sécurisée.

Il faut pareillement se poser la question de l’usage futur du bien. Les enfants sont-ils en âge d’en faire bon usage ? Souhaitent-ils réellement en devenir propriétaires maintenant ? Ces discussions doivent être abordées avec franchise et pragmatisme.

Acheter un nouveau bien

Après une séparation, l’envie de tourner la page rapidement peut être forte. Certains envisagent déjà l’achat d’une nouvelle propriété. Pourtant, il vaut mieux attendre que la séparation soit juridiquement actée.

Tant que vous êtes encore marié sous un régime de communauté, tout nouveau bien acheté peut tomber dans le patrimoine commun. Vous pourriez avoir besoin de l’accord de votre ex-partenaire pour signer un nouveau crédit, ou vous retrouver à partager une maison que vous avez pourtant acquise seul.

Pour éviter cela, il est possible d’inclure une clause de séparation de patrimoine dans l’acte d’achat. Mais cette démarche exige l’accompagnement d’un notaire, qui vous conseillera sur les meilleures précautions à prendre.

L’achat d’un nouveau logement représente un engagement important. Il est donc préférable de le faire une fois que toutes les étapes de la séparation sont finalisées et que vous avez une vision claire de votre situation financière.

Conclusion :

La gestion du logement après une séparation de couple ne se résume pas à un simple partage. Elle touche à l’émotionnel, au juridique, au fiscal et à l’organisation de la vie future. En Wallonie, plusieurs options s’offrent à vous, mais chacune implique des conséquences concrètes.

Prenez le temps d’évaluer vos priorités, vos moyens et votre relation avec votre ex-partenaire. Faites-vous accompagner par Nigel Immo pour protéger vos intérêts.

Une séparation marque une rupture, mais aussi un nouveau départ.

Bonjour,

Je suis Nigel, expert immobilier et fondateur de Nigel Immo. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à m’écrire. Et pour une estimation professionelle de votre bien, c’est ici !

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