Primo-accédants : faut-il acheter seul ou en couple ?

Primo-accédants : faut-il acheter seul ou en couple ?

Acheter un bien est un moment charnière. C’est le genre de choix qui ne se prend ni à la légère, ni dans la précipitation. Et pour les primo-accédants, une question se pose : faut-il se lancer seul, ou à deux ?

Derrière cette alternative se cache bien plus qu’une simple affaire de budget. Il est question d’indépendance, de sécurité, de projet de vie. Et en Wallonie, où le tissu immobilier est aussi divers que les profils d’acquéreurs, la réflexion mérite un vrai détour.

Acheter seul

S’engager seul dans l’acquisition d’un bien, c’est choisir une forme d’indépendance assumée. Définissez les contours du projet à votre image, sans devoir composer avec les préférences, les hésitations ou les ambitions d’un tiers.

Décider sans arbitrer

Le principal avantage d’un achat en solo, c’est la liberté. Choix du quartier, style du logement, rythme des visites, calendrier du financement : tout repose sur vos épaules. Et pour certains, c’est un luxe inestimable.

Une pression financière plus marquée

Cependant, cette indépendance a un prix. Vous êtes seul à supporter les frais d’acquisition, les charges mensuelles, les imprévus. La capacité d’emprunt est généralement plus basse. Et la banque pourrait exiger un apport plus important ou un taux d’intérêt légèrement majoré.

BON À SAVOIR
En Wallonie, les primo-accédants peuvent bénéficier d’un abattement sur les droits d’enregistrement, allant jusqu’à 20 000 € du prix du bien, sous conditions.

Acheter en couple

Acheter à deux, c’est souvent la suite logique d’un engagement amoureux ou d’un projet de vie à deux. Mais au-delà de l’aspect affectif, ce choix offre des leviers intéressants… 

Une capacité financière accrue

Deux salaires, deux têtes, deux volontés : à deux, on accède majoritairement à des biens plus grands, mieux situés ou modernes. Les banques voient d’un bon œil ces dossiers portés par deux emprunteurs, tant que les revenus sont bien stables.

Le revers de la médaille

Un achat commun, ce sont également des compromis. Ce n’est plus une vision unique, mais une négociation constante. Et si la relation venait à se fissurer ? Il vaut mieux avoir pensé à la sortie avant même d’entrer.

CONSEIL PRATIQUE
Avant de signer quoi que ce soit, testez votre projet sur le papier. Faites le calcul détaillé des mensualités, charges, taxes, coûts annexes. Simulez plusieurs hypothèses (taux variable, imprévu professionnel, dépenses imprévues). 

Statut juridique et impact sur la propriété

En Belgique, votre statut civil joue un rôle fondamental dans la manière dont le bien immobilier sera considéré… surtout en cas de séparation ou de décès.

Mariés ? L’union fait la règle

Si vous êtes mariés sans contrat particulier, vous relevez du régime légal de la communauté. Le bien est alors présumé commun. À l’inverse, sous régime de séparation de biens, chaque euro investi reste la propriété de celui qui l’a injecté.

Cohabitants : prudence de mise

En fait, les couples non mariés, même cohabitants légaux, doivent composer avec le régime d’indivision. Cela signifie que vous possédez chacun une quote-part, souvent proportionnelle à l’apport. D’où l’intérêt d’acter clairement cette répartition devant un notaire.

CONSEIL PRATIQUE
Passez par un notaire pour établir clairement qui apporte quoi, et qui possède quoi. En cas de revente ou de décès, cela change tout.

Financement : poids, opportunités et limites

Si vous achetez seul, il faut avancer avec prudence et rigueur. Un bon dossier solo doit être bâti sur un CDI, des revenus réguliers et un bon historique bancaire. Prévoyez toujours une marge de sécurité pour ne pas vous retrouver à l’étroit au premier coup dur.

À deux, il y a plus de marges, mais plus d’enjeux. Attention à la dépendance mutuelle. Si l’un perd son emploi ou décède, l’autre doit pouvoir reprendre seul le relais. D’où l’importance d’une bonne assurance solde restant dû.

Nos conseils pour avancer avec lucidité

Une maison, ça ne se construit pas sur un terrain mouvant. Avant d’acheter, posez-vous les bonnes questions : que se passe-t-il si l’un souhaite vendre ? Si le couple se sépare ? Si l’un décède sans testament ? Il ne s’agit pas d’être pessimiste, mais d’anticiper.

Voici une liste des choses à faire :

  • Faites réaliser une simulation avant toute offre ;
  • Répartissez bien les rôles si vous achetez à deux ;
  • Prévoyez une convention d’indivision avec des clauses claires ;
  • Consultez une agence immobilière locale si vous avez besoin d’aide.

Le marché en Wallonie vu autrement

En Wallonie, le prix moyen d’une maison oscille entre 190 000 et 260 000 € selon la province. Le Hainaut reste plus accessible, tandis que le Brabant wallon atteint des sommets.

Acheter seul y devient stratégique : miser sur un bien à rénover, ou viser une commune à fort potentiel. À deux, vous pouvez cibler directement des biens plus « clés en main ».

Mais attention aux frais ! En général, en plus du prix, comptez 12,5 % de droits d’enregistrement (sauf abattement), les frais de notaire, et les frais annexes. En solo, l’addition grimpe vite.

Avancer en conscience

Acheter un bien immobilier n’est pas qu’une affaire de briques et de tuiles. C’est une histoire de projection, de réalisme, et parfois de doutes. Acheter seul, c’est se faire entièrement confiance. Acheter à deux, c’est croire au projet commun.

Dans les deux cas, vous avez tout à gagner à être bien entouré. Et surtout à vous poser les bonnes questions, sans se mentir, sans enjoliver. Car derrière chaque clé, il y a un choix.

FAQ

Peut-on acheter un bien à deux sans être mariés ?

Oui. Mais il est recommandé de signer une convention d’indivision pour éviter les mauvaises surprises en cas de séparation.

Est-il plus facile d’obtenir un prêt immobilier à deux ?

Oui. Les banques préfèrent souvent les emprunts à deux, puisqu’ils offrent une double garantie de remboursement.

Quelles précautions prendre avant d’acheter en couple ?

Vous devez clarifier la répartition des apports, signer une convention si vous n’êtes pas mariés, et consulter un notaire pour vous assurer que tout est en ordre.

Existe-t-il des aides pour les primo-accédants en Wallonie ?

Vous pouvez, par exemple, profiter d’un taux réduit de droits d’enregistrement, sous conditions. Pour les primo-accédants, pensez à vous renseigner auprès du SPW Logement.

Bonjour,

Je suis Nigel, expert immobilier et fondateur de Nigel Immo. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à m’écrire. Et pour une estimation professionelle de votre bien, c’est ici !

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