Divorcer avec une maison en commun : que faire ?

Divorcer avec une maison en commun : que faire ?

Divorcer avec une maison en commun soulève souvent des questions complexes, à la fois juridiques et émotionnelles. Découvrez comment bien gérer cette étape.

Quand deux conjoints décident de se séparer, la question du logement devient centrale. En particulier lorsqu’ils ont acheté ensemble une maison, les décisions à prendre sont rarement simples. Entre les aspects financiers, les droits de chacun et la valeur affective du bien, il est essentiel d’agir avec clarté et discernement. 

Cet article vous guide à travers les différentes solutions possibles, tout en tenant compte du cadre légal en Belgique, notamment en Wallonie.

Comprendre le régime matrimonial et ses conséquences

Avant toute décision, il faut d’abord comprendre sous quel régime matrimonial le bien immobilier a été acquis. C’est ce régime qui détermine les droits de chacun et les démarches à suivre.

Si vous êtes mariés sous le régime légal

En Belgique, le régime légal s’applique par défaut si aucun contrat de mariage n’a été établi. Ce cas implique que le logement acheté après le mariage appartient à la communauté, peu importe qui a réellement financé l’achat.

Lors du divorce, la maison fait donc partie des biens à partager équitablement entre les deux ex-conjoints.

Si vous êtes mariés sous le régime de la séparation de biens

Ce régime fonctionne différemment. Le bien immobilier n’est pas automatiquement partagé. Il appartient à celui ou ceux qui ont contribué à son achat. Si les deux noms figurent sur l’acte, chacun détient une quote-part proportionnelle à sa contribution. Par contre, si un seul nom apparaît, l’autre conjoint n’a en principe aucun droit de propriété sur le logement.

Si vous êtes en cohabitation légale ou de fait

La cohabitation légale prévoit certaines protections, mais elle ne crée pas de communauté de biens. Si la maison est au nom d’un seul partenaire, l’autre ne peut pas y revendiquer de part, sauf preuve d’un financement commun.

En cohabitation de fait, la situation est encore plus stricte : seul le propriétaire officiel détient des droits.

BON À SAVOIR 🔔
Il est possible de racheter la part de l’autre, même en cas de séparation non mariée, à condition de respecter les règles de copropriété et de prouver sa capacité financière.

Les solutions possibles pour le bien immobilier

Une fois le régime matrimonial identifié, il faut déterminer le sort du logement. Trois scénarios principaux se présentent : la vente du bien, le rachat de part ou la copropriété temporaire.

1. Vendre la maison et partager le produit de la vente

C’est souvent la solution la plus simple, surtout lorsque les deux conjoints souhaitent repartir sur de nouvelles bases. Le produit de la vente est alors réparti selon les droits de chacun. 

Cependant, si l’un des ex-conjoints refuse de vendre, la situation peut se compliquer. Dans ce cas, il est possible de saisir le juge pour ordonner la vente judiciaire du bien.

2. Le rachat de part : une solution équilibrée

Si l’un des conjoints souhaite garder le bien, il peut racheter la part de l’autre. Cela nécessite une évaluation officielle du logement, généralement réalisée par un notaire ou un expert immobilier.

Ce rachat peut s’effectuer par financement personnel ou par le biais d’un nouveau prêt.

Ce choix présente l’atout de préserver la stabilité du foyer, notamment si des enfants y vivent encore.

En revanche, il suppose une capacité financière suffisante pour assumer la part rachetée ainsi que la charge du crédit restant.

3. Rester temporairement en copropriété

Certaines séparations se font en douceur, et il arrive que les ex-conjoints décident de rester copropriétaires, au moins pour un temps. Cette solution peut être transitoire, par exemple jusqu’à la majorité des enfants ou la fin d’un prêt hypothécaire. 

Cela exige une excellente entente et une répartition claire des charges et des responsabilités.

👉 Lire aussi : Divorce en cours : faut-il vendre avant ou après le jugement ?

Les démarches administratives et légales à prévoir

Gérer un bien commun après un divorce ne se résume pas à un simple accord verbal. Plusieurs démarches sont à prévoir pour officialiser les décisions prises.

Le passage chez le notaire

Le notaire joue un rôle essentiel dans cette étape. Il se charge d’évaluer le bien, de rédiger les actes nécessaires et de garantir que chaque partie reçoit sa juste part. 

En cas de désaccord persistant, c’est aussi lui qui peut proposer une solution équitable avant un recours judiciaire. Découvrez les frais de notaire à prévoir pour un divorce.

La mise à jour des documents officiels

Une fois le partage acté, il faut penser à modifier tous les documents liés à la propriété : actes cadastraux, assurances, crédits en cours… 

Ces formalités permettent d’éviter des complications ultérieures, notamment en cas de revente ou de succession.

IMPORTANT ⚠️
La personne qui conserve le bien devra assumer seule le remboursement du crédit restant, sauf disposition contraire prévue dans le jugement ou l’acte notarié.

L’aspect financier : crédit, impôts et frais notariaux

Quand un couple s’apprête à divorcer avec une maison en commun, les questions financières liées au logement sont souvent sources de tension. Il est donc crucial d’en comprendre les implications.

Le crédit hypothécaire en cours

Si la maison a été financée par un crédit commun, les deux emprunteurs restent solidairement responsables jusqu’à ce que le prêt soit remboursé en totalité ou repris par une seule personne. 

En cas de rachat, la banque devra approuver la nouvelle répartition du crédit.

Les frais à anticiper

Outre les frais notariaux, il faut prévoir les coûts liés à l’estimation du bien, au partage et, parfois, à la mainlevée de l’hypothèque. Ces dépenses peuvent sembler lourdes, mais elles garantissent un partage clair et sécurisé.

Anticiper pour mieux se reconstruire

Au-delà des chiffres et des démarches, divorcer avec une maison en commun est habituellement une épreuve émotionnelle. Le logement représente un symbole fort du passé commun, et couramment, s’en séparer est difficile. 

Divorcer avec une maison en commun n’est pas non plus une situation facile. Prendre le temps de discuter des options et d’évaluer les besoins réels de chacun reste la meilleure façon de limiter les conflits.

Dans ce contexte, un accompagnement professionnel peut grandement aider. NIGEL IMMO peut, par exemple, vous aider à estimer, vendre ou gérer votre bien en toute sérénité, tout en respectant vos priorités personnelles.

Plongez dans nos derniers articles de blog 👇

FAQ

Que se passe-t-il si l’un des conjoints refuse de vendre la maison ?

En cas de désaccord, il est possible de saisir le juge de paix pour demander la vente forcée du bien. Cette procédure, bien que longue, permet de trancher lorsque le dialogue est rompu.

Peut-on vendre une maison avant que le divorce soit prononcé ?

Oui, à condition que les deux conjoints soient d’accord. Le notaire peut alors organiser la vente et conserver le produit jusqu’à ce que le partage soit officiellement validé.

Est-il possible de rester en indivision après le divorce ?

Oui, mais il faut établir un accord écrit précisant la durée de l’indivision, la répartition des charges et les conditions d’une future vente.

Comment est calculée la valeur du bien ?

Elle est généralement déterminée par un expert immobilier ou un notaire, sur base du marché local et des caractéristiques du bien.

Faut-il informer la banque du divorce ?

Absolument. En cas de crédit commun, la banque doit être informée pour adapter le contrat en fonction de la nouvelle situation des emprunteurs.

Bonjour,

Je suis Nigel, expert immobilier et fondateur de Nigel Immo. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à m’écrire. Et pour une estimation professionelle de votre bien, c’est ici !

Partager l’article

Recherche article

Derniers articles

Une vente en toute simplicité

Nous nous occupons des négociations afin que vous puissiez avoir le prix le plus honnête possible.

Demandez
votre estimation

Découvrez la véritable valeur de votre bien grâce à une expertise détaillée réalisée par un expert de votre région.